Trois bougies dansent
Sur la table bien dressée ;
Elles fêtent la transe
De mes douleurs d’été
Paisibles, elles bougent
Sur un rythme chaleureux ;
Leurs mèches sont rouges
D’enjoliver mes yeux…
Leurs indicibles flammes
D’un jaune ardent vermillon,
Me sécurisent, me calment
En me dopant d’illusions…
Reines, sur leurs bougeoirs,
Elles semblent me sourire ;
Complices, amies de soirs
Qui, infiniment, soupirent !
Comme le foyer de l’âtre,
Je les observe me charmer ;
Elles jouent tel au théâtre,
Le drame des cœurs brisés !
Elles absorbent l’angoisse
Des années sans couleurs ;
De ces saisons qui passent,
Semblables à des voleurs !
Trois bougies font la Samba
Sur la nappe bleutée ;
Leurs flammes s’emploient
A calmer mes nerfs usés
Leur lumière lascive
M’entraînent vers le passé
Où, l’ambiance subjective,
Me faisait fantasmer !!
Lors de repas amoureux,
Vivaldi et Bach me portaient
Vers des projets fabuleux
Sans discrédits ni pamphlets !
C’était l’âge de l’insolence,
De ceux qui refont le monde ;
Les croyances, la tolérance,
Prisonnières de l’ombre…
Je sombre…