A la voir me scruter, m'épier et,
Me détailler avec tant d'insistance,
L'envie m'appelle de la gifler
Pour la guérir de son impudence
Elle me jauge sournoisement ;
De tout son être transpirent
La jalousie et un ego flagrant
Qui, de convoitise, soupire...
La pauvre, dégage des vibrations
Destructrices et négatives,
Qui ne peuvent faire abstraction
D'une aura fade et maladive
Son apparente nonchalance,
Tente de me duper et, m'irrite !
Inconsciente de son ignorance,
Elle se pense fine et érudite !
Sur ses traits émaciés et ingrats,
Cernés de cheveux filasses,
Moi, la sensitive, je perçois
Un regard lourd de menaces...
Obsédée par l'osmose des sens,
Elle ne dégage aucun érotisme ;
Son corps se voile d'indécence
Et d'une sensualité inhibitrice !
Elle se montre fort soumise
A l'homme dont elle est éprise ;
Elle ne sait que l'amour s'épuise
En se mêlant aux années furtives
Par de nombreux qualificatifs
Tendres, admiratifs et amoureux,
Elle se permet des gestes lascifs
A l'endroit du maître des lieux
Le mâle, rétif, est dorloté et adulé
Par cette femelle bien drivée...
Je suis chez eux, tout juste tolérée
Car, je fais partie des pestiférés !
Je le resterai pour toujours...
Ma nature d'exception, excessive,
Me l'a démontré sans détours ;
A jamais blessée, je reste passive
Je me renferme en moi-même,
Telle une chatte en boule, je m'isole
De cette perfide bêtise qui me cerne
Et, qui à chaque instant, m'espionne !