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Mahomet et l'Islam (5)

Annonce de la venue de Mahomet

Article détaillé : Annonce de la venue de Mahomet.

Le Coran affirme que la venue de Mahomet comme prophète de l'islam pour toute l'humanité est annoncée dans la Torah et dans l'Évangile. Plusieurs passages de la Bible sont interprétés en ce sens[108]

« Et quand Jésus fils de Marie dit : “ô Enfants d’Israël, je suis vraiment le Messager d’Allah [envoyé] à vous, confirmateur de ce qui, dans la Thora, est antérieur à moi, et annonciateur d’un Messager à venir après moi, dont le nom sera “Ahmad”. Puis quand celui-ci vint à eux avec des preuves évidentes, ils dirent : “C’est là une magie manifeste”. »

Sourate 61.6

« (Je prescrirai ma Miséricorde à)..., Ceux qui suivent le Messager, le Prophète illettré qu'ils trouvent écrit chez eux dans la Torah et l'Évangile. Il leur ordonne le convenable, leur défend le blâmable, leur rend licites les bonnes choses, leur interdit les mauvaises, et leur ôte le fardeau et les jougs qui étaient sur eux. Ceux qui croiront en lui, le soutiendront, lui porteront secours et suivront la lumière descendue avec lui ; ceux-là seront les gagnants. »

— Coran VII, Al-A'raf : 157[109],[Note 38]

Miracles

Mahomet lors de l'épisode du Voyage nocturne, chevauchant le cheval Bouraq, est entouré d'anges, dont l'archange Gabriel, à gauche. Mahomet, comme il est de tradition dans la peinture persane, est auréolé de flammes et son visage est représenté couvert d'un voile. Peinture issue d'un Khamseh de Nizami, attribuée à Sultan Muhammad et datée 1539-43[110].

Mahomet aurait dit que « le Coran est un miracle »[111].

Selon le Coran et des hadiths, Mahomet aurait fait une série de miracles :

  • La scission de la Lune a eu lieu, lorsque les gens de La Mecque auraient demandé à Mahomet de faire un miracle. Les Mecquois auraient vu le miracle se réaliser devant leurs yeux[112]. Le verset du Coran de la sourate de la Lune rapporte aussi qu'elle se serait fendue[Note 39].
  • La pluie tombe quelque instants après par l'invocation du Prophète, et ce à plusieurs reprises[113].
  • La bénédiction de l'eau ; quand ses compagnons ont eu soif et s'en sont allés demander de l'eau à Mahomet, pour boire et pour faire leurs ablutions, Mahomet fit jaillir comme des fontaines l'eau entre ses doigts, en mettant sa main dans son récipient. Il y en eut pour tous ses compagnons, nombreux de mille cinq cents hommes[114],[115],[116]. L'eau jaillit de la source de Tabuk ainsi que du puits d'al Hudhaybiyya grâce à l'invocation du Prophète[117].
  • La bénédiction de la nourriture ; en l'honneur de son mariage avec Zaynab, Um Sulaym prépara une bouillie sucrée dans un récipient que mangèrent quelque trois cents invités par groupe de dix. À la fin du repas, Anas constata que le récipient était resté tel qu'il était au début[118]. Une autre fois, lors de l'expedition de Tabuk, les gens souffrirent de grande disette et demandèrent la permission d'immoler des chameaux pour se nourrir. Mais sous le conseil de Omar, le Prophète ordonna de rassembler ce qui reste de nourriture composé d'une poignée de maïs, de dattes et de galette, ils rassemblèrent ainsi une petite quantité de nourriture qu'ils mirent sur un voile étendu par terre. Il invoqua ensuite la bénédiction de Dieu. Les musulmans étaient composés de 30000 hommes, remplirent tous leurs ustensiles de cette nourriture et mangèrent jusqu'à satiété en laissant une grande quantité[119].
  • Différents malades auraient été guéris[120],[121].
  • La toile d'araignée et le nid de pigeon devant l'entrée de la caverne, lors de la venue des troupes mecquoises qui voulaient entrer dans la grotte où Mahomet et ses compagnons se sont cachés. Ce récit a inspiré François Coppée pour L’Araignée du Prophète.
  • La docilité des arbres ; à plusieurs reprises le Prophète saisit une branche de l'arbre pour que celui-ci le suive aussi docilement qu'un chameau quand le maître le tire par une bride[122].
  • Une brebis aurait parlé à Mahomet[123].
  • Un rocher aurait parlé à Mahomet[124].

Mahomet, la médecine, la sorcellerie et les démons

Le livre At-Tibb an-Nabawi[125] d'Al-Suyūtī ou encore celui de Ibn Qayyim al-Jawziyya renferme presque tous les dires du prophète Mahomet et ceux de ses compagnons pour traiter les maladies. Cette médecine est appelée la « médecine prophétique ». Les mêmes s'intéressent de près au « mauvais œil » et à la sorcellerie, au commerce avec les démons ou aux jinns : « Une autre race habitant la terre, des esprits qui habitent les endroits déserts, les points d'eau, les cimetières et les forêts. ». La même source indique 129 hadiths sur la médecine sont rapportés dans le Sahih al-Bukhari. Et, par la suite, quelques médecins musulmans ont prétendu établir des essais cliniques pour attester les dires de Mahomet. Les plus anciens sont Abu Nu`aym, Ibn Qayyim al-Jawziyya et Jalal ad-Din as-Suyuti.

Armes

D'après le professeur Hamidullah[126], toutes les batailles livrées par « Muhammad » étaient défensives. Les raisons de chacune sont systématiquement expliquées dans la biographies de Mahomet d'Ibn Ishaq connue par la version d'Ibn Hicham. Mahomet dira sur le combat et les armes « Le vrai combat ne se livre pas au sabre, mais dans l'âme de l'homme »[127].

Selon les traditions musulmanes médiévales, Mahomet aurait possédé sept épées[128].

  • La première aurait porté le nom d'Adhbâ. Il l'aurait eue avant la fuite de Médine (hégire), et aurait combattu avec cette épée lors de la bataille de Badr.
  • La deuxième se serait appelée Dhû'l-fiqâr. Elle aurait appartenu à Monabbih, fils de Hadjâdj, et Mahomet l'aurait trouvée au cours de la bataille de Badr[128].
  • Trois autres aurait été un butin de guerre contre les Béni Qainoqâ. Elles portent les noms suivants : Khaif, Battar et Qoaite.
  • Enfin, Ali lui aurait offert deux autres épées qu'il aurait trouvées dans le temple des Bani Tayy. Les noms de ces épées sont Mikhdsam et Rosoub[128].

Mahomet aurait eu trois arcs, trois cuirasses, trois lances et un bouclier[128].

Ses secrétaires

Mahomet aurait choisi dix secrétaires pour écrire ses révélations et pour gérer l'argent et les revenus[129].

Ses affranchis

Article détaillé : Esclavage dans le monde arabo-musulman.

Mahomet aurait dit à une personne qui voulait avoir le paradis: « Délivrez vos frères des chaînes de l'esclavage[130]. » Mahomet a acheté 17 esclaves pour leur rendre la liberté[131]. Bilal fut un des premiers Noirs à jouir de la liberté pour devenir le premier muezzin de l'islam[132].

« Rédigez un contrat d'affranchissement pour ceux de vos esclaves qui le désirent, si vous reconnaissez en eux des qualités et donnez-leur des biens que Dieu vous a accordés[133]. »

Le Coran, « La Lumière », XXIV, 33 ; (ar) النور

Son pèlerinage

Mahomet a accompli trois fois le rituel du pèlerinage. Deux fois avant sa fuite et une fois lorsqu'il était à Médine. Le dernier pèlerinage s'appelle Hadjetou el Wadâ (« le pèlerinage de l'adieu » ou « de la perfection »). Mahomet a fait quatre fois la visite de l'Accomplissement[101].

Sa vie maritale

Article détaillé : Épouses de Mahomet.

Selon ses biographes, Mahomet aurait eu en tout quinze épouses[134] tout au long de sa vie. Dans son livre La chronique, l'historien médiéval Tabari signale que Mahomet aurait convoité cinq femmes et qu'il avait deux esclaves dont l'une « Maria fille de Siméon le Copte »[131], lui donna un fils, Ibrahîm, qui mourut à l'âge de deux ans. « Il avait parfois en même temps onze femmes, parfois neuf et parfois dix. Quand il mourut, il laissa neuf veuves. »[134]. Un peu plus loin, Tabari signale que selon d'autres traditions, Mahomet aurait épousé vingt femmes et qu'« il y a en outre cinq femmes que le prophète a convoitées, mais qu'il n'a pas épousées »[135].

Après la mort de Khadija, sa première épouse, il épouse la veuve Saouda, puis, pratique conforme aux normes et aux valeurs de l'Arabie de l'époque[136],[137], âgé d'environ 50 ans, il épouse Aïcha fille d'Abu Bakr âgée de 6 ans[138]. Trois ans plus tard, il consomme le mariage ; elle a 9 ans[139]. Cependant, l'âge d'Aïcha lors de son mariage est sujet à controverse pour des raisons d'incohérences chronologiques multiples, étant donné qu'il n'existait pas de véritable calendrier à l'époque chez les Arabes de la péninsule arabique avec une date de référence claire[140],[141]. Aussi, l'historien Maxime Rodinson émet une certaine réserve au sujet de ce hadith[142]. D'après la chercheuse britannique Ruqayyah Waris Maqsood (en), Aïcha avait probablement 19 ans lorsqu'elle s'est mariée au Prophète Mahomet[143]. En 627, il se marie avec Rayhana une juive, puis Myriam en 629 une chrétienne ; la même année, il se marie avec Safiyya une juive, en accord avec les règles de mariage de l'islam.

À la fin de sa vie, Mahomet aurait eu neuf femmes[Note 40], dont une esclave chrétienne copte qui lui avait été donnée par le roi d’Égypte. Selon le Coran[144],[145], ce statut spécial de Mahomet lui autorisant d'avoir plus de quatre épouses lui aurait été révélé par l'archange Gabriel :

« Ô prophète ! Il t'est permis d'épouser les femmes que tu auras dotées, les captives que Dieu a fait tomber entre tes mains, les filles de tes oncles et de tes tantes maternels et paternels qui ont pris la fuite avec toi, et toute femme fidèle qui aura donné son âme au prophète, si le prophète veut l'épouser. C'est une prérogative que nous t'accordons sur les autres croyants ».

« Nous connaissons les lois du mariage que nous avons établies pour les croyants. Ne crains point de te rendre coupable en usant de tes droits. Dieu est indulgent et miséricordieux. » (Sourate al Ahzab, versets 49-51)

La plupart de ses unions avaient un caractère politique et accompagnait le ralliement de tel notable ou tel clan[146]. Au Moyen Âge la polygamie est fréquente en Arabie, Mahomet la limite à quatre épouses[147]. À part Aîcha, toutes les autres épouses de Mahomet étaient veuves, pour certaines plusieurs fois. L'une de ses épouses perdait continuellement du sang. Les mariages sont tous liés à un intérêt diplomatique comme le veut la tradition arabe de l'époque. Chaque mariage établissait un lien de sympathie avec la tribu de la mariée[148],[149].

Description physique et représentations

Article détaillé : Représentation figurée dans les arts de l'Islam.

 

Principaux courants de l'islam

Après la mort de Mahomet, il y a eu la naissance de plusieurs branches philosophiques et religieuses qui ne partagent pas une vision commune de sa vie. Les plus importantes sont le sunnisme et le chiisme[150].

Le sunnisme réprouve la représentation de tout être possédant une âme, d'autant plus s'il s'agit de Mahomet, ce qui pourrait alors être considéré comme un blasphème. Cette règle n'existe pas chez les chiites duodécimains, habitués au contraire à afficher de grands portraits.[réf. nécessaire]

Mahomet aurait donné l'ordre d'enlever une image d'un portrait humain, qui était représenté sur un bouclier. Cette image aurait disparu sans que personne n'y touche[151].

Mahomet selon une illustration persane (Bibliothèque nationale de France)

L'art s'est développé au début de l'islam. Plusieurs travaux artistiques sur la céramique, sur le bois, sur la pierre, sur le métal, etc., ont été gardés dans les monuments musulmans historiques. Ils font partie du trésor artistique laissé par les musulmans. La calligraphie, la miniature, la cartographie, etc., tous les genres et modèles techniques témoignent de l'habilité artistique des musulmans au Moyen Âge. Plusieurs artistes persans ont élaboré des chefs-d’œuvre en produisant des portraits de personnages célèbres et de Mahomet[152].

L'interdiction sunnite n'est pas respectée de façon absolue. Mahomet est ainsi parfois représenté chez les Turcs, avec différentes variantes : visage vide ou caché par un voile, etc.

Article détaillé : Caricatures de Mahomet du journal Jyllands-Posten.

La publication de caricatures dans un journal danois, puis dans des médias internationaux, a soulevé quelques mois plus tard un tollé dans plusieurs pays de tradition et de culture islamiques et certaines communautés musulmanes des pays occidentaux. En fait, trois phénomènes se superposent dans cette affaire de caricatures :

  • la représentation de Mahomet, en tant que telle
  • l'emploi de la dérision ou de la critique
  • les amalgames qui leur étaient imputés

1.     entre islam et terrorisme d'une part,

2.     entre islam et obscurantisme de l'autre.

En France, seul le troisième point autorisait une action judiciaire, qui fut menée. Malgré le déboutement des plaignants, le jugement contenait des attendus généraux dont le Conseil français du culte musulman (CFCM) se déclara officiellement satisfait, et ne fit donc pas appel.

Cependant, l'islam permet la description d'un personnage. L'historien médiéval Tabari dans son livre La Chronique fait une longue description de Mahomet d'après Ali. Ali dira qu'il était de taille moyenne. La couleur de la peau était blanc rosée. Les yeux étaient noirs et sa chevelure longue. Mahomet nouait des fois ses cheveux en deux ou quatre boucles. Et parfois, ses cheveux tombent sur sa tête[151]. Son nez était droit et les dents écartées. La barbe était bien fournie[151].

D'après les témoignages de ses compagnons[153],[154], il n'était ni longiligne ni trapu, sa peau n'était ni d'une blancheur éclatante ni foncée, sa chevelure n'était ni crépue ni outrancièrement longue. Il avait les paumes et les pieds épais, sa tête était grosse et ses articulations imposantes. Les poils qui descendaient de sa poitrine à son nombril formaient une longue ligne. Quand il marchait, il s'inclinait vers le devant comme s'il descendait d'une pente. Sa barbe était ample et ne paraissait que la moitié de son âge[155].

 
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