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Impitoyable famine

059

 

Je suis hantée par ses yeux

Résignés, quasi mourrants ;

C’est le regard douloureux

D’un pauvre petit enfant…

 

Un bébé sans destinée,

Au présent absent et vicié !

Son corps est décharné,

A bout de souffle, épuisé…

 

Ses bras, squelettiques,

Se décalquent sur sa peau fripée ;

Avec perfidie, la vie s’applique,

A vouloir le martyriser !!

 

Prématurément vieilli,

Son regard vide est immense ;

Il égorge des traits sans vie

Qui hurlent son innocence !!

 

 

 Le ventilateur, avec frénésie,

Brasse un air moite et sirupeux,

D’où sortent des relents inouïs

De putrescences fécales, pisseux

 

Un chérubin à la peau noire

Dans lequel la vie veut habiter ;

Elle porte un message exutoire

D’Anges, prêts à le délivrer

 

 

Il n’est que l’ombre de lui-même,

L’ombre macabre de son ombre ;

Sa maman n’est pas certaine,

D’avoir la force de creuser sa tombe

 

De l’eau sucrée ou du lait à boire,

Un sein gorgé et tendu, à téter…

Ce sont les viscères du dérisoire

Pour les occidentaux, trop gavés !

 

 

Il ne se plaint pas et ne pleure pas ;  

Un bol de riz, une assiette de farine,

C’est une utopie, un repas de Roi,

Dans son pays, otage de la famine !

 

Nos consciences, dans un sursaut,

Auraient-elles le cran de s’interroger ?

Son existence, est-elle un cadeau,

Dans cet enfer des persécutés ??

 

 

Leurs gouvernements sont les chefs suppliciés

Et nous, occidentaux, préférons oublier !

 

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