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Vous voulez marine ??

Vous voulez Marine ? Relisez Jean Ousset ! Version imprimable Suggérer par mail

Vous voulez Marine ?

Relisez Jean Ousset !


Marine Le Pen en tête du premier tour contre tous ses rivaux potentiels, de l’UMP à l’extrême gauche réunis ? Tant mieux ! La France profonde tiendra là sa revanche sur tous ceux qui la méprisent si fort, chaque jour, derrière les plumes, les micros et les caméras du grand triomphe mondial de la “Diversité”… Du 22 au 29 avril 2012, les Français qui travaillent, protègent leurs familles contre l’inculture et osent préférer leur pays aux autres pourront s’offrir enfin sept jours de fête et d’exultation. Alleluia ! Mais après ?  

1. – Marine Le Pen présidente de la République Française au soir du deuxième tour ?
Je voudrais bien aussi, mais ça n’est pas possible, pour une raison que notre ami Christian Vanneste, député de la "majorité présidentielle" dans le Nord de la France, a fort bien énoncée : “Aussi longtemps que nous aurons un ennemi à droite, nous perdons les élections !”
Christian Vanneste est soutenu dans cette analyse par un nombre grandissant de militants de l’UMP et du Front National, mais désavoué avec une incroyable violence par “l’appareil politique” des deux formations ! Marine Le Pen en rit encore, de façon bien légère, et la petite Rama Yade est allée jusqu’à réclamer contre ce député iconoclaste une procédure d’exclusion.
Dans toutes les démocraties du monde sauf la nôtre, un parti qui dépasse 10% des suffrages est conduit à entrer de façon naturelle dans des alliances électorales et des coalitions de gouvernement. En France, ce qui est légitime à gauche reste interdit à droite, en vertu d’une fatwa soigneusement concoctée par François Mitterrand (le coup de Jarnac), avant d’être verrouillée en forme de “cordon sanitaire” par l’inénarrable Président Corrézien (la botte Chirac) et martelée depuis jour après jour comme principal article de foi républicaine par toutes les puissances qui fabriquent l’opinion.
Oui, Christian Vanneste a raison : la machine à perdre de la droite française est bel et bien lancée. Nicolas Sarkozy avait su la détraquer en 2007 par des discours dont Barrès, Péguy et Maurras lui-même n’auraient pas désavoués les meilleurs élans… avant de se ruer sur “l’ouverture à gauche” dans la composition de son gouvernement, en guise de grand merci aux millions de voix de la droite nationale qui s’étaient portées sur lui !

“Il n’y réussira pas deux fois, écrivions-nous l'année dernière.
Electeur échaudé craint l’eau froide. Si la fatwa suicidaire reste en place, pour interdire tout compromis de salut public à droite entre les libéraux et les nationaux, nous aurons donc la gauche en 2012, aussi souveraine qu’en juin 1981 : aux commandes des Régions, au Palais Bourbon et au sommet de l’Etat." – Cette catastrophe nationale est-elle encore évitable, aujourd'hui ?
 
2. – Mais la “machine à perdre”, avec 23% au premier tour, on pourrait la détraquer en notre faveur, pour une fois ?
Pourquoi pas ? Il suffirait que Sarkozy se rapproche aujourd’hui sous-marinement de Marine, tandis que Marine elle-même accepterait de ramener prudemment quelques voiles – avant la tempête – dans ses interventions publiques sur les actions du Président : concéder par exemple qu’il aime la France, lui aussi, mais dans un autre style, et qu’il n’est pas un “pur plagiaire” du seul Front National lorsqu’il s’efforce, lui aussi, mais d’une insuffisante manière, de lutter de toutes ses forces contre l’insécurité, l’immigration, la spéculation financière, l’inflation fiscale, l’obésité étatique, l’impasse des retraites et le pillage de la Sécu !
Mais voilà : c’est mal parti, ou bien parti au contraire pour fort mal tourner.
Marine Le Pen – je l’ai déjà écrit – ne perd aucune occasion de proclamer haut et fort que son parti n’ouvrira jamais de négociations avec la droite libérale et cosmopolite, dépravée, fricarde et corrompue de l’horrible Sarko ! En cela, elle ressemble bien à son père même si elle mûrit mieux : elle prend d'avance comme un plaisir  à renforcer son exclusion… En 2017 peut-être, qui sait, quand elle sera plus grande, qu’elle aura réfléchi…
Quant au Président Sarkozy, notre ami Patrick Buisson à court d’idées nouvelles lui fait déjà répéter en secret le scénario de la célèbre botte Chirac qui avait si bien réussi à son prédécesseur. Pas de débat entre deux tours, et  un seul slogan : aux âââ-rmes, citoyens! L’hydre fasciste en France ne passera pas !!! La tragédie se déroule en deux actes, faciles à répertorier :

Lundi 22 avril 2012, dès l’heure où blanchit la campagne, fermez bien vos volets. Il y aura des cris, des coups et sans doute même des morts dans la rue. Le successeur de Stauss-Kahn au FMI nous fera rejoindre illico la dernière place, à titre prévisionnel, dans le classement des grandes agences de notation. Jacques Chirac décédera le soir même d’un arrêt du cœur – en hommage au Général De Gaulle – devant son appareil de télévision. Barack Obama aura dépêché une flotte près de la pointe du Raz et menacé à l’ONU de nous couper les ponts.

Dimanche 29 : Le cœur serré, bien sûr, et la trouille au ventre, les gros bataillons de la gauche libérale et socialiste, curés en tête, talonnés de près par les derniers carrés de feu la bourgeoisie française, s’en vont voter Sarko. (Dans cette hypothèse, malheureusement, aucune intervention surnaturelle ou militaire n’est prévue.)
 
3. – En attendant, nous autres, catholiques de droite, qu'est-ce qu'on fait ?
La réponse est toute simple, mais assez longue à mettre en œuvre : on relit L’Action et Pour qu’Il règne de Jean Ousset, et on fait ce qu’il dit. Je résume à la hache, pour ne point vous lasser :

Investissez vos paroisses : si par bonheur le curé vous écoute, convertissez-le lui aussi à vos convictions !

Prenez d’assaut vos communes et vos départements : en vous présentant avec ou sans étiquette aux élections communales, cantonales et régionales de votre circonscription.

Fondez des écoles :
réellement catholiques, mais autonomes aussi dans le choix des maîtres et de la pédagogie.

Convertissez vos entreprises : c’est sur son lieu et ses méthodes de travail qu’un chrétien montre le mieux sa différence aux autres, sans rien lui imposer.

Soutenez vos journaux : sans négliger les supports d’information, d’édition et d’auto-formation en ligne (comme Sedcontra.fr) qui sont très efficaces et… si bon marché !

Favorisez les vocations militantes : au journalisme, à l’enseignement et au débat public. Oui, communication, formation et politique d’abord. Les études financières si prisées des bons milieux de droite rapportent davantage, mais elles préparent moins au combat.

Voilà. C’est ce que fait la gauche, partout, chaque jour, sur les convictions qui lui sont propres, depuis un siècle au moins. Chapeau ! Il nous reste donc exactement six ans, d’ici les élections présidentielles de 2017, pour rattraper le temps perdu.
@ Hugues Kéraly / Sedcontra.fr
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