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Réponse à H. Roselmack qui ose parler de la France raciste...

Réponse à Harry Roselmack, qui, en service commandé, ose parler de France raciste

 

Réponse à Harry Roselmack pour son article paru dans Le Monde : « La France raciste est de retour. »

 

Monsieur Roselmack, vous prêchez pour votre chapelle, qui pourrait vous en tenir rigueur, je fais de même, ici-même. Sauf que je ne bénéficie pas d’un carnet d’adresses aussi imposant que le vôtre ; sauf que ma voix – qui ressemble à celle de beaucoup de citoyens – ne portera pas aussi loin que la vôtre…pour l’instant. Je vais cependant tenter de la faire entendre.

 

« Depuis longtemps, la France joue au bras de fer. Sa République contre sa société. Ses idéaux face à son quotidien. Deux forces opposées, en équilibre précaire, comme ces poignées de mains tenues en équerre par des biceps gonflés à bloc. La République, née de la révolution contre les privilèges, s’est dotée d’un triptyque impossible pour tordre le bras à la nature même des hommes : liberté, égalité, fraternité pour en finir avec la division, le rapport de force, l’assujettissement de l’autre. C’était sans compter l’homme derrière le citoyen. » écrivez-vous.

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Laissez-moi vous éclairer sur l’état actuel de cette « République » : elle plie tel un roseau depuis trois décennies sous les coups répétés d’une immigration vengeresse, armée d’une violence, tant physique que psychologique, dont elle use de plus en plus fort sur les autochtones. Mais le roseau a décidé de se redresser !

 

Parmi ces autochtones, il en est qu’une petite étincelle suffit à réveiller leurs instincts grégaires qui consistent en un racisme primitif, je vous l’accorde. Et la déplorable affiche comparant la garde de Sceaux à un singe, en plus de faire montre d’un manque cruel d’imagination, est moralement abjecte.

Mais il existe, toujours parmi ces autochtones, une écrasante majorité qui a joué le jeu de l’intégration, accepté l’Autre, jusqu’à ce qu’elle se rende compte que cette acceptation était à sens unique.

 

En plus de sa déception, elle a dû digérer les multiples blessures qu’on lui infligeait de toute part, à commencer par vos collègues de travail. Ne vous étonnez donc pas de ce retour de bâton. Nombre de citoyens de souche, armés seulement, jadis, de leurs bonnes intentions, ont décidé de se défendre.

 

« Et voilà qu’une minorité grandissante qui se présente comme gardienne ou salvatrice de cette République française vient briser cette prouesse cocardière. Me voilà ramené à ma condition nègre. » Vous vous y ramenez seul à votre condition. Nul ne vous y assigne. Par contre, dans certains quartiers de France – désignés comme des « territoires perdus de la République », je vous le rappelle ! – je suis forcé de me voir comme Blanc, parce qu’on me le rappelle avec une haine non-dissimulée. Qu’en est-il de cette réalité-là que vous glissez comme de la poussière sous le tapis ?

 

« S’il est faux de dire que tous les électeurs et militants du FN sont racistes, il était tout aussi faux de dire qu’il n’y a pas de racisme dans ce parti. La xénophobie, le racisme en constituent même le ciment essentiel. » Vous qui êtes journaliste, allez donc faire une caméra cachée dans une cité quelconque de banlieue, et interrogez tous ces électeurs de Gauche ainsi : « Que pensez-vous des Juifs ? Des Blancs ? » Les réponses auront de quoi, je veux le croire, vous effrayer. Le racisme est comme l’air : il est partagé par tous, et tous les partis politiques s’en accommodent ! Les dérapages des membres du Front national sont surmédiatisés pendant qu’on atténue, chez vous – je veux dire vos confrères –  un racisme « acceptable » car venu d’ailleurs.

 

«  Combien de fois ai-je dû expliquer à un restaurateur ou même à un camarade que les vieilles affiches « Y’a bon Banania » qu’ils accrochent à leurs murs ne peuvent pas être regardées qu’avec amusement ou nostalgie. Comme certains albums de bande dessinée qui ont égayé notre enfance, elles laissent des empreintes d’un autre temps dans nos imaginaires. »

 

Monsieur Roselmack, lorsque vous racontez une histoire de sorcière à vos enfants, le faciès de celles-ci est directement inspiré du Juif tel qu’on se le représentait autrefois. Pour autant, la communauté juive vous fait-elle la leçon ? Banania n’a plus aucune valeur raciale, et l’album de bande dessinée dont vous parlez – Tintin au Congo je suppose ? – est le fruit d’une vision réductrice des Africains, certes, mais pas véhémente. Si vous connaissez bien l’œuvre d’Hergé, vous ne devez pas ignorer l’existence de Coke en stock, 19e album des Aventures de Tintin, et qui est un plaidoyer contre l’esclavage.

 

Permettez-moi une dernière question : pourquoi devrais-je me voir dans vos yeux comme le Blanc coupable pendant que vous gémissez que vous n’êtes pas le Noir de service ? Qui vous autorise à fustiger un peuple martyr dont vous n’avez, semble-t-il, cure en le blâmant de son retour à l’identité protectrice ?

 

Je crois, qu’à défaut de révolte, vous avez écrit en service commandé. Hélas, j’ai le regret de vous dire que, suivant une expression fort usitée à Riposte laïque, ça ne prend plus !

D’un homme à un autre homme, dont je me moque éperdument de la couleur de peau, sincèrement, pourvu qu’il respecte mon intégrité culturelle !

Charles Demassieux

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