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Obama doit-il être réélu ?

Pourquoi Obama ne doit pas être réélu !?

A la une, Nicolas Mariani, Tribunes, Vu des Etats-Unis Par Nicolas Mariani

Délégué national lycéen des Libéraux-Conservateurs Français

Président des Jeunes LCF de Corse

http://www.liberaux-conservateurs.fr

L’arrivée de Barack Obama à la maison blanche en 2008 a été perçue comme un des événement majeurs du XXIe siècle. Partout dans le monde, une vague d’obamania a saisi les opinions publiques. Les médias ne tarissaient pas d’éloges sur lui en annonçant une Amérique nouvelle, les bien-pensants l’adoraient car issu d’une minorité, il avait alors la figure du messie qui allait redresser le monde et qui après la crise allait accéder à des lendemains qui chantent. Aujourd’hui, après bientôt quatre ans de présidence, Obama a-t-il rempli son contrat ? A-t-il été l’homme providentiel ou bien sa politique est-elle un échec et son élection un non événement !? Au-delà de l’enthousiasme l’entourant qui s’est pronfondément affaibli, ce président a-t-il été un bon président ? A-t-il incarné un quelconque changement ? Eh bien non, Obama n’incarnait et n’incarne pas le changement malgré son image jeune et dynamique. En revanche, il incarne la sclérose des élites mondiales qui n’ont pas vu venir la crise et ont été incapables d’appliquer à sa résolution les méthodes adéquates ! Forcément car le faire aurait été un aveu implicite d’échec ! La direction que suit l’Amérique en ce moment est mauvaise aussi bien en matière économique, sociale, internationale !

 

Les raisons d’une élection :

Son élection peut être analysée de multiples façons. Sans être exhaustif, nous pouvons y voir quelques raisons assez évidentes. D’abord, Obama a surfé sur l’impopularité de l’administration Bush (injuste d’aillleurs mais ceci est un autre sujet) et sur l’impopularité d’une de ses décisions : la guerre en Irak. Si l’administration Bush n’avait pas connue une telle impopularité l’élection d’Obama aurait été bien plus difficile. Ensuite, Obama n’avait pas un programme très clair (il parlait de réforme de la santé sans préciser le contenu de cette dernière) et ne prenait pas suffisamment position sur de nombreux sujets. On peut dire que son programme était plus une dénonciation qu’un projet, ce qui lui a permis de gagner des voix centristes. Enfin, la crise est arrivée à la fin du mandat de Bush, celle-ci fut une formidable aubaine pour le camps démocrate en plus de se poser en sauveur de l’économie, il a de par ses origines et son ascension sociale incarné un nouveau rêve américain aux yeux d’une opinion déboussolée. Aussi, sa jeunesse apparente a joué. Après avoir étudier la recette de son succès électoral, voici celle d’un échec politique.

Une politique intérieure éloignée des attentes du peuple américain :

Que n’entendons-nous pas en France sur le système de santé américain injuste, réservé aux « riches » et qui laisse mourir les 15% de non-assurés ?! Un système de santé infernal, si infernal d’ailleurs que l’on peut se demander pourquoi les américains continuent à l’accepter ? Pour la simple et bonne raison que ce système de santé n’est pas la machine à broyer le bon peuple décrite dans les médias gauchisants ! Sur ces 15% de non-assurés, une grande majorité l’est par simple choix, parce que s’assurer n’étant pas obligatoire, beaucoup estiment qu’à la vue de leur état de santé ne pas s’assurer est préférable ! La minorité restante est composée de nouveaux accédants à la nationalité encore non couverts ou des gens imprévoyants voire de chômeurs… mais le chômage n’est pas une fatalité ! Ces gens aussi ne s’assurent pas parce que la sécurité sociale existe aux USA et que les patients bénéficient dans les urgences de soins gratuits, moins bien remboursés certes (mais n’est ce pas justice vis à vis de ceux qui supportent le côut d’une assurance) mais remboursés tout de même ! Les plus pauvres quand à eux bénéficient d’une sécurité sociale ! Et les américains en plus d’accepter ce système le défendent, pourquoi voudraient-t-ils d’une sécurité sociale obligatoire qui aurait les travers bien connus de la française ?! Pourquoi renonceraient-t-ils à faire jouer la concurrence entre assurances, à choisir leurs formules et à payer en conséquence ? Ce qui est bien évidemment impossible en France ! Obama en annonçant sa réforme a contenter quelques américains ouvrant grand les bras depuis Roosevelt dans l’attente de l’assistanat généralisé et de l’abandon de la responsabilité. Mais la majorité a rejeté un système attentatoire aux libertés et qui est coûteux. En revanche, ils ont applaudi le Tea Party dénonçant le fait que des gens non assurés par choix (et non par manque de moyens) soient remboursés avec l’argent de leurs impôts ! Obama et les démocrates depuis longtemps cherchent à accroitre le poids de Washington au détriment des états de l’Union et cela passe par l’écrasement des libertés par le rouleau compresseur de l’assistanat. Aujourd’hui et plus que jamais les américains combattent le mastodonte étatique qu’Obama rêve de mettre en place ! A sa politique intérieur nous adjoindrons puisque nous pouvons dire qu’elle en fait partie sa politique économique.

Le pompier pyromane :

Le but de cet article n’est bien évidemment pas de disserter sur la crise mais nous pensons bon de rappeler quelques éléments éclairants. La crise trouve une de ses racines profondes dans la politique du logement de l’administration Clinton qui voyait dans le faible nombre de propriétaires chez les minorités, notamment noires, une discrimination de la part des banques. Cette administration a donc inventé les fantastiques subprimes et vous connaissez tous la suite ! Et qui fut à cette époque un des grands soutiens de cette désastreuse politique…un certain Barack Obama politique que l’administration Bush souhaitait supprimer mais dut reculer face aux médias bien-pensants américains (décidément il y en a dans tous les pays) qui soutiendront Obama plus tard. Celui-ci, en bon membre de l’establishment n’a pas vu les causes de la crise dans l’insuffisance de libéralisme et le poids des réglementations. Il s’est donc jeté à corps perdu dans les vieilles recettes du keynésianisme en faisant du déficit, de la dette et de l’inflation, aidé pour cela par la FED. Le résultat : presque 10% de chomâge ! Là où il fallait libérer la croissance, il l’a enserrée. Aussi, il ne faut pas s’attendre à ce que des gouvernements qui se sont trompés changent de politique, il faut plutôt changer les gouvernements en place ! Malheureusement, ses mauvais choix se déclinent aussi en matière de politique étrangère !

Un capitaine naviguant à vue :

Sa politique étrangère paraît encore plus confuse. Elle a commencé comme toujours chez Obama par les bons sentiments : discours du Caire destiné à flatter les opinions arabes, main tendue aux dictatures, politique hostile à Israel. Mais bien entendu la réalité l’a vite rattrapé, alors a commencé comme nous le voyons aujourd’hui ce flou artistique fait de reculades masquées par de beaux discours. Toutes les administrations avaient un cap ou du moins quelques objectifs : Bush la promotion de la démocratie et la lutte contre le terrorisme, Clinton des efforts de paix au Moyen-Orient (bien que sa politique fut mauvaise) mais Obama rien. Une improvisation constante aidé en cela par Mme Clinton qui après avoir voté la guerre en Irak veut aujourd’hui abandonner cette démocratie naissante !

Après avoir vu ces quelques éléments, on peut se poser la question suivante : Obama doit-il être réélu et incarne-t-il un changement ? Non, Obama ne doit pas être réélu pour le bien de l’amérique et du monde. Il faut un changement et un vrai. Aujourd’hui seuls les républicains l’incarnent car si ce danger planétaire est reconduit alors peut être qu’il sera trop tard et que l’Amérique, leader des démocraties aura entamé un déclin irréversible !

 

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