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Le Conseil pour le futur de l'Europe

vendredi 9 septembre 2011

Il existe un « Conseil pour le futur de l'Europe » créé par un milliardaire – par Catherine SÉGURANE
 
- Europe -
Oubliez vos illusions, vous qui pensiez vivre en démocratie. En réalité, il existe un "Conseil pour le futur de l'Europe" créé par un milliardaire, qui a ses propres objectifs, comme par exemple une Europe fédérale et une re-capitalisation des banques par le contribuable. Et son agenda a l'air d'avancer.
Je ne suis pas particulièrement introduite dans les cercles du pouvoir ni dans les secrets des dieux, mais j'ai appris par hasard, en lisant, dans Le Figaro du 7 septembre, un article sur un autre sujet, qu'il existait un « Conseil pour le futur de l'Europe » créé par le milliardaire américano-allemand Nicolas Berggruen et dont l'économiste Nouriel Roubini, alias Docteur catastrophe, est membre.
 

 L'article dont il s'agit, est intitulé : Le prophète du krach de 2008 prédit une Grande dépression.
Le prophète, c'est Nouriel Roubini, et il nous prédit l'Apocalypse, puisqu'il s'en est fait une spécialité.
Jusque-là, rien que de très attendu.
Mais c'est au beau milieu de cet article « findumondiste » assez banal que je note ce paragraphe qui ne l'est pas :
"Pour la zone euro, le « Conseil pour le futur de l'Europe » (créé par le milliardaire Nicolas Berggruen et dont Nouriel Roubini est membre), a préconisé ce lundi un renforcement du fédéralisme pour sortir de l'impasse. En clair, il s'agit de renforcer le FESF, le fonds de secours européen (dont Berlin vient de refuser toute augmentation ce mercredi), de créer des euro-obligations, et de s'assurer que les banques sont suffisamment capitalisées pour résister à un choc."

Diantre ... vous le saviez, vous, qu'il existait un Conseil pour le futur de l'Europe créé par un milliardaire et qui a des idées précises sur ce que l'Europe doit devenir ?
Moi, je ne savais pas, mais je m'instruis. Et je me rends compte que les projets dudit cercle sont bien avancés. En tous cas, les débats qu'il lance sont relayés en très haut lieu, comme vous allez voir.

Bon, on va suivre le lien indiqué par le Figaro, et on va en apprendre plus sur ce fameux cercle grâce à un article des Échos paru le 5 septembre et intitulé Les experts pour le futur de l'Europe prônent davantage de fédéralisme.

 Quelques noms, déjà :

"Parmi ce groupe d'experts réunis au sein du "Conseil pour le futur de l'Europe", créé par le milliardaire Nicolas Berggruen, on compte aussi les anciens Premiers ministres britannique Tony Blair, et espagnol Felipe González, ainsi que l'économiste Nouriel Roubini ou le prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz.."

Que des Européens, dans ce Conseil pour le futur de l'Europe !

On est heureux d'y trouver Tony Blair, dont le pays s'est bien gardé d'entrer dans la zone euro. Il doit trouver que le fédéralisme, c'est bon pour les autres !
Car ce conseil prône de saisir l'occasion de la crise actuelle pour renforcer le fédéralisme :
"La zone euro doit décider si elle va dans le sens d'une plus grande intégration économique et budgétaire ou risque de mettre en péril toute l'intégration européenne", ont-ils affirmé lundi dans un communiqué. Pour ce faire, la création d'euro-obligations, qui consiste à mutualiser la dette des pays de la zone euro, devrait être développée avec des garde-fous, selon eux."
Bon, les euro-obligations, c'est en mauvaise voie après la décision de la Cour constitutionnelle allemande.

Mais à part ça, vous avez du remarqué que l'idée de sortir de la crise par plus de fédéralisme est fortement relayée, en particulier par Jean-Claude Trichet, qui veut plus d'abandons de souveraineté des États dans le domaine économique.

On lit également ceci :

"Autre point mis en avant : "la zone euro doit s'assurer que les banques qui en ont besoin sont suffisamment capitalisées, notamment via une implication du secteur privé. Des propos qui surviennent alors que le Fonds monétaire international (FMI) a jeté un pavé dans la mare, en affirmant récemment que les établissements financiers en Europe avaient un besoin urgent de recapitalisation."
On dirait bien que notre club de milliardaires et d'experts auto-proclamés est relayé par Christine Lagourde.
J'aime bien l’idée de mieux capitaliser les banques "notamment" par une implication du secteur privé. Notamment, cela veut dire : pas seulement. Si les banques sont recapitalisées par le secteur privé notamment, cela veut dire que le contribuable met aussi la main à la poche.
C'est beau la démocratie ...
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