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Immigration : qu'ils sont ingrats à l'égard de la France !!

Passport immigration stamp

 

Yacine
Zerkoun
Ecrivain et poète.

Après la gratitude envers les parents, il y a la gratitude envers son pays. Je m’adresse aux Français d’origine maghrébine. Eh quoi ! La France vous a vus naître. Elle vous a nourris, logés. Elle vous a offert ses soins, son éducation. Et c’est ainsi que vous la remerciez, en vous réclamant d’un « bled » chimérique ? Quelle ingratitude ! Quelle impudence ! Vous imaginez-vous dire à vos père et mère, qui vous ont élevés, que finalement vous n’êtes pas leur fils ?

Vous êtes musulmans, n’est-ce pas ? Vous croyez donc au destin. Or, croire au destin, c’est l’accepter. Alors, pourquoi cette obsession des origines ? Le déracinement des parents, en soi compréhensible, dans la mesure où ils ont été arrachés à leur terre, n’est plus qu’artificiel chez leur progéniture née en France, sauf à parler de déracinement par procuration.

Le mythe du « retour au pays » est une voie sans issue, une arnaque. Aujourd’hui, on délocalise sur place, on fait venir le « bled » à la maison, que ce soit par le repli communautaire, les djellabas, le dialecte. Il se crée çà et là des enclaves où l’on tente de reproduire un mode de vie étranger.

Comme le dit Christophe Guilluy, l’immigration familiale « favorise les regroupements dans des espaces culturels proches de celui du pays d’origine ». Les Français dits « de souche » ne sont pas assez nombreux dans ces « enclaves » pour donner l’exemple. Bien au contraire, ce sont eux qui doivent l’adopter, comme le raconte Djamel Bensalah dans son long-métrage Il était une fois dans l’Oued (2005). Ici, c’est un « petit blanc » des HLM qui se fait passer pour un Algérien. L’acculturation à l’envers !

« L’analyse de l’évolution du voisinage des enfants d’origine étrangère entre 1968 et 1999 montre que si les enfants d’immigrés originaires d’Europe du Sud ont vu la possibilité d’avoir des voisins d’origine française s’accroître, cette tendance est inverse pour les enfants d’immigrés originaires de pays extra-européens. » Un voisinage qui les renvoie à leurs origines.

Il apparaît clair que l’acculturation ne se fera pas sans une plus grande mixité dans les quartiers. Elle ne se fera pas non plus sans un frein à l’immigration, un retour à l’ordre dans les zones sensibles et une réaffirmation de la laïcité.

Yacine Zerkoun, le 14 mai 2013 (BOULEVARD VOLTAIRE)
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