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LIVRE : "Ce qu'annonce le chant du coq...

Livre

Ce qu’annonce le chant du coq…

Geneviève Esquier

 

Source : BOULEVARD VOLTAIRE

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Une chose est certaine. Notre pays de France s’est effectivement réveillé, à l’occasion de la loi sur le « mariage pour tous ». L’auteur de ces lignes déplorait en ces colonnes que les manifestations monstres de janvier, mars et mai 2013 n’eussent pas débouché sur un renversement total du système, par crevaison d’un abcès de fièvre révolutionnaire dont notre peuple gaulois a le secret depuis la Saint Barthélémy. Trente ans de trépanation intellectuelle, de relativisme et de consumérisme ont eu malheureusement raison de notre bouillant tempérament. Vercingétorix et Etienne Marcel ont pris congé de nos mémoires asséchées…

Pourtant. Comme le montre Geneviève Esquier dans ce qui pourrait littérairement ressembler à un journal de combat, quelque chose a incontestablement bougé. Imperceptible mais réel. « Un grain de sable non prévu (…) s’est glissé dans le dispositif. La France profonde des silencieux qui travaillent et qui paient leurs impôts s’est levée et a dit “stop” ! On ne va pas plus loin ! »

2013 a enfanté 2014. Forte du succès de la saison I des « manifs pour tous », la saison II a même innové. 40.000 personnes battaient le pavé parisien lors d’une marche pour la vie médiatisée, le 19 janvier dernier. Le 26 fut déclaré « jour de colère » avec 100.000 manifestants exhortant Hollande à « dégager » ! Le 2 février, à Paris et à Lyon, on réitéra la Manif pour tous, stricto sensu, contre la PMA/GPA/« Gender ». Sans oublier les Veilleurs et autres Sentinelles qui poursuivent inlassablement leur rôle de vigie, comme pour se rappeler régulièrement à la mauvaise conscience du gouvernement.

Le sol tremble sous nos pieds et l’épicentre n’est pas uniquement en France. Geneviève Esquier observe d’ailleurs une « prise de conscience européenne ». La Norvège répudie trente ans de « théorie éducative du genre », la Hongrie la refuse carrément tandis que la Russie prohibe fermement le mariage homophile. S’adressant à une « France qui a la foi » (tout en précisant qu’« il n’est pas nécessaire d’avoir la foi pour avoir du bon sens »), cet essai lucide n’en appelle pas moins à un véritable « retournement métaphysique » bien plus qu’à un simple « retournement de régime », soit d’abord à « un retournement qui touche aux racines mêmes de notre conception de la civilisation humaine ; c’est un retournement spirituel, au sens large, retournement du sens du réel face à l’insensé ».

Dans cette lutte de David contre Goliath, l’auteur nous exhorte, à la suite du pape François, à « nous enfoncer en politique », faute de quoi, affirme l’auteur à juste raison, « ce combat restera lettre morte : les lois iniques déjà votées poursuivront leur œuvre destructrice ».

L’ouvrage est littéralement transporté par le message d’espérance qu’il prodigue au fil des pages, de Saint Pie X à Charles Péguy. De ce dernier, elle retient la « Petite fille Espérance » et souligne que le poète avait remarquablement « bien saisi ce lien particulier de notre nation » avec elle. Au fond, « ce qu’annonce le chant du coq », n’est-ce pas la promesse que la « Fille aînée de l’Eglise » revienne aux sources de son Baptême ?

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